samedi 7 novembre 2009

Rodéos dans une cour de récré !

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On constate tous les jours, sur les routes de la Paillade, comme partout ailleurs hélas, une augmentation des comportements à risque au volant, au guidon… Et autres incivilités. Nous nous sommes longtemps demandé comment communiquer là dessus. On rêvait de plus de prévention, même si, pour être parfaitement honnêtes, le sentiment de condamnation était plus grand encore tant notre colère était et reste forte ! Ce journal, quels que soient les sujets qu’il abordera, se veut constructif, nous nous en tiendrons donc à faire un peu de prévention.

Il se dégage quelque chose pour le moins singulier, dans le quartier, à la seule évocation:du problème : il y a ce fatalisme, cette impression qui laisse à penser, lorsque la rumeur d’un nouvel accident se fait écho dans la Paillade, que les compteurs, une nouvelle fois, ont été remis à zéro. Il est toujours question dans les témoignages, d’une personne heurtée par une voiture, ou un scooter, ou… dont on ne parle étrangement jamais en inscrivant cette dernière victime dans la longue série d’accidentés de la route, dont la liste, et c’est là sa vocation, ne cesse de grandir. Cette mémoire, qui refuse d’accumuler, cette liste qui dans les esprits ne s’allonge pas, explique par quel mécanisme, une exaspération, salutaire, tarde à nous envahir tous. C’est par cet étrange fatalisme que cesse de s’alimenter un sentiment, légitime, celui qui conduit au ras le bol, ce déclencheur de toutes entreprises qui visent à changer radicalement les choses.
Il nous était d’abord apparu, comme une trompeuse évidence, de donner des chiffres exacts. Chiffres qui à coup sûr aurait fait le constat d’un sordide passif, que l’on pensait faire épouser en entier pour mieux s’en écoeurer. Nous sommes convaincu qu’il était possible d’être plus précis encore qu’une statistique en matière de violence routière. Il suffit juste de détecter le moment où nous sommes arrivé à l’accident de trop. N’avons-nous pas atteint à la Paillade ce « trop » ?

Il ne doit donc plus être question de « l’accidenté du mois », au mieux « les accidentés de l’année », autant de souvenirs, trop éphémères, de victimes que l’on n’enregistre bizarrement pas dans le même endroit de sa mémoire, pourvu que 3 rues au moins les séparent : parce que plus c’est proche de soi, plus cela semble impliquer, compter. Victimes que l’on isole, à tort, d’un constat qu’il faut envisager de manière plus globale pour mieux en mesurer le gâchis. On ne comptera plus seulement les victimes de « sa » rue, en trouvant acceptable un nouveau mort, un nouveau blessé, pourvu que le temps écoulé qui les sépare, nous ait aidés à oublier le précédent.

Témoignage d’Abdel-kader Benoradj :
Les routes de la Paillade, suffisamment longues, offrent trop d’élan aux chauffards pour gagner en vitesse, ceci dans le cœur même du quartier. Certaines rues sont équipées de ralentisseurs, on en voudrait dans chacune de ces rues, trop tentantes, pour ne pas s’offrir une petite pointe !!! Il faudrait au moins ça pour sécuriser un peu mieux ce quartier qui est une véritable cour de récré qui fourmille d’enfants.
N.B



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